
Mahi Binebine
Mahi Binebine, l'un des artistes contemporains les plus influents. Ses œuvres font partie des collections des plus grandes institutions internationales, dont le musée Guggenheim (New York), le musée Pérez (Miami), l’Institut du Monde Arabe (Paris) et d’autres centres emblématiques de l’art contemporain. Son langage artistique expressif et immédiatement reconnaissable, imprégné de mémoire, de force intérieure, d’espérance et de résistance, lui a valu une reconnaissance mondiale et une valeur pérenne sur le marché de l’art. Il est des artistes que l’on regarde. Et il en est d’autres que l’on écoute en silence. Mahi Binebine, né en 1959 à Marrakech, est de ceux-là. Ses œuvres ne cherchent pas à séduire. Elles témoignent. Elles résistent. Elles interpellent. Peintre, sculpteur, écrivain, il est au croisement de la douleur intime et de la mémoire collective, là où le corps devient langage et la matière, mémoire. DE LA DOULEUR À LA DIGNITÉ. Le Maroc qu’il porte en lui n’est pas celui des cartes postales. C’est un Maroc blessé, bâillonné, mais debout. Un Maroc de prisons secrètes, de mères qui attendent, d’enfants des rues devenus martyrs. Ses silhouettes suspendues, liées par des fils, traversées par la fragilité humaine — elles ne sont pas des allégories, mais des vérités mises à nu. Celles de son propre frère, emprisonné dix-huit ans à Tazmamart. Celles des gamins de Sidi Moumen, enfants des bidonvilles devenus kamikazes à Casablanca en 2003. Celles d’un peuple pris entre l’oubli et la survie. L'ÉCRITURE POUR L'INDICIBLE. Avant de sculpter la matière, Mahi Binebine sculpte les mots. Romancier reconnu, il écrit comme il peint : avec le feu des entrailles, pour que rien ne soit effacé. Ses livres sont des cris, des murmures, des éclats. Son roman « Les étoiles de Sidi Moumen » a été porté au cinéma par Nabil Ayouch sous le titre « Les chevaux de Dieu », salué à Cannes. UN ARTISTE - MONDE Exposé au Guggenheim Museum de New York, au Smithsonian Institution de Washington, au Pérez Art Museum de Miami, à l’Institut du Monde Arabe à Paris, ainsi que dans de nombreuses collections publiques et privées à travers le monde — et bien sûr au Maroc , son pays natal — Mahi Binebine s’impose aujourd’hui comme l’une des figures majeures de l’art contemporain maghrébin. Mais derrière l’artiste reconnu se révèle un homme profondément engagé, pour qui l’art n’a de sens que s’il est traversé par la mémoire, le combat et l’humanité. Il crée un centre culturel dans son quartier natal. Il tend la main aux oubliés, aux enfants des rues, aux jeunes sans voix. Car pour lui, l’art n’est pas un luxe. C’est une urgence humaine. UN GESTE ARTISTIQUE HABITÉ. Ses sculptures, réalisées en bronze, marbre de Carrare, cristal de Bohême ou encore verre de Murano, portent la mémoire des corps oubliés. Ses toiles denses et habitées, ainsi que ses bas-reliefs et masques faits de cire, de goudron et de bois peint, donnent forme à des figures qui semblent flotter entre ciel et terre. Toutes parlent de l’enfermement, de l’exil, mais aussi de renaissance — dans une matière brute, noble et chargée de sens. Il ne peint pas la souffrance. Il l’élève. Il ne parle pas du passé. Il l’ancre dans nos regards d’aujourd’hui. De Marrakech au monde entier, de la littérature à la sculpture et à la peinture, Mahi Binebine façonne une œuvre absolue, portée par une dignité jamais trahie, un silence et une puissance qui traversent les consciences.
Œuvres de Mahi Binebine

Speech ART
13090 Aix-en-Provence, France
(visites sur rendez-vous)





























































